Le viol de guerre
Les situations de conflit et l’absence d’État de droit créent une situation dans laquelle l’insécurité et donc l’impunité prévalent. C’est dans ce contexte que le viol devient un enjeu de crime de masse, il est donc nécessaire de travailler aussi à titre préventif.
Ayant peu voire pas accès ni à la justice ni aux soins, le stigma et le trauma que le viol génère ne peuvent être soignés immédiatement comme il le devrait. Les victimes se terrent alors dans le silence, les preuves disparaissent et ce crime devient un crime parfait, impossible à prouver. Une sorte de silence collectif couplé au tabou lié aux violences sexuelles privent les victimes de voix et de réponse face aux crimes commis.
Plus de 90 % des victimes de viols le sont dans des zones inaccessibles. Au pire, elles ne sont jamais identifiées ; au mieux, elles sont identifiées et localisées mais plusieurs semaines voire plusieurs mois après la commission du crime.
POURQUOI ?
Parce que le viol de guerre répond à des objectifs précis, qu’il est une arme pensée et organisée, qui en fait un crime à part entière.