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Dernière mise à jour : 24 févr.

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« Les Libériens n’ont pas accepté le statu quo de l’impunité au Liberia ».


Moses Thomas va devoir rendre des comptes. Chef de l’unité spéciale anti-terroriste des Forces Armées du Liberia (AFL), il est soupçonné d’avoir donné des ordres durant la tuerie de l’église Monrovia, épisode des plus sombres de la guerre civile au Liberia.


Le 29 juillet 1990, ses hommes font irruption dans l’église Saint-Pierre de Monrovia et font 600 victimes. Des hommes, des femmes et des enfants. La plupart appartenaient aux tribus Mano et Gio, alors accusées de soutenir la rébellion menée par Charles Taylor et Prince Johnson face au Président Samuel Doe. Le viol est également associé à ce massacre. Les soldats de l’AFL violent ici des femmes de ces tribus Mano et Gio, avant de les exécuter sommairement.

Au Liberia, durant toute la guerre civile, le viol a été massivement utilisé. Ce fut une arme à visée ethnique, utilisée spécifiquement contre certaines tribus. Mais aussi à visée économique, permettant le contrôle de territoires et l’accès à certaines ressources. Le viol vise bien une stratégie multiple, le cas du Liberia étant particulièrement révélateur. L’un des objectifs de #WWoW est justement de mettre en lumière ces éléments et de montrer que c’est une arme pernicieuse à plusieurs facettes.

Les choses avancent : cette plainte déposée contre Moses Thomas fait écho au procès de Mohammed Jabbateh en octobre dernier, pas en avant décisif pour l’établissement d’une justice post-conflit. Lui aussi était accusé de meurtres, de viols, de torture mais aussi d’esclavagisme.

Toutefois, si Moses Thomas est inquiété aujourd’hui, il ne faut pas éluder la responsabilité d’autres criminels. En effet, dans le conflit au Liberia, les bourreaux sont issus de chaque camp. Malgré près de 250 000 morts entre 1989 et 2003, et une Commission pour la Vérité et la Réconciliation établie en 2006, aucun responsable n’a été condamné par la justice libérienne. Charles Taylor purge une peine de 50 ans de prison, mais n’a été jugé que pour ses crimes commis en Sierre Leone. Quant à Prince Johnson, chef rebelle ayant lui-même torturé le Président Doe, il est devenu Sénateur au Liberia, et n’est pour l’instant nullement inquiété pour les exactions commises.

La justice et la reconnaissance des victimes de cette guerre civile, doivent être au centre de la reconstruction du pays et des ambitions du nouveau Président George Weah.

Martin CHAVE


Photo © DR

Dernière mise à jour : 24 févr.

Michele Mitchell, co-réalisatrice du documentaire The Uncondemned avec Nick Nouvel a été élue Femme de l’Année à Monaco hier.


Un des meilleurs documentaires sur le viol de guerre en ce qu’il ne victimise PAS, ne met PAS en scène des victimes racontant leur torture, ne joue PAS sur l’émotion mais au contraire, montre comment des femmes ont pris en main leur destin et sans le savoir, sont devenues des héroines.


Celles que l’on n’a pas voulu entendre, mais qui en ont fait fi, celles qui ont fait basculer la justice pénale internationale.


Le documentaire montre également le travail exceptionnel d’une équipe de juristes dingues, d’un journaliste fabuleux Thierry Cruvellier, qui ont fait du viol de guerre un élément de génocide au Rwanda lors du procès de Jean-Paul Akayesu au Tribunal Pénal International pour le Rwanda.


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Dernière mise à jour : 24 févr.

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La justice nationale s’efforce aussi de lutter contre l’impunité. 14 ans de prison pour viol de guerre. N’oublions pas que c’est d’abord et avant tout à cette échelle que des poursuites peuvent être mises en oeuvre rapidement.

« Deux ans et demi après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,5 millions de déplacés. La famine, conséquence directe du conflit, touche plus de 100 000 personnes dans certaines zones du pays et en menace un million d’autres.

Le conflit avait été amorcé par des combats entre des unités rivales de l’armée, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par le duel à la tête du régime entre MM. Kiir, un membre de l’ethnie dinka, et Machar, un Nuer {…} Mardi 6 juin au matin, les accusés ont comparu devant le tribunal militaire, portant divers uniformes signalant leur appartenance à différentes unités. Quatre d’entre eux portaient l’uniforme de la Division Tigre, la garde républicaine assignée à la sécurité du président. Ils sont poursuivis pour « meurtre », « viol », « pillage » et « détérioration de biens ». La peine la plus sévère encourue pour le meurtre est la peine de mort. Pour le viol, il s’agit de quatorze ans de prison. »



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